Centre de services scolaire
de Montréal

Centre de services scolaire de Montréal


21 février 2019

La Commission scolaire de Montréal (CSDM) présente ce soir un mémoire devant les élus de la Commission de la sécurité publique de la Ville de Montréal sur l’amélioration des pratiques relatives à la sécurisation des déplacements entre la maison et l’école.

La CSDM se préoccupe depuis toujours de la sécurité des élèves sur le parcours qui les mène de la maison à l’école. Cette préoccupation est vécue de façon encore plus importante par les parents. D’ailleurs, dans plusieurs écoles, le sujet est un point récurrent lors des réunions du conseil d’établissement.

Depuis 10 ans, la population scolaire de la CSDM s’est accrue de façon importante. Au primaire, on note une augmentation du nombre d’élèves qui prennent le chemin de l’école chaque matin, ce nombre étant passé de 42950 en 2008-2009 à 52308 aujourd’hui, c’est-à-dire un bond de 9358. Cette année, 59 établissements ont une population scolaire de plus de 400 élèves alors qu’en 2008-2009, leur nombre était de 27. Parmi ceux-là, 6 établissements comptent une annexe à proximité portant leur capacité à plus de 1 000 élèves.

« Une analyse globale doit être réalisée avec toutes les parties concernées pour évaluer clairement la situation actuelle et les besoins à combler, le tout avec l’objectif de remédier aux carences existantes et d’assurer la sécurité aux abords des écoles », maintient Catherine Harel Bourdon, présidente de la CSDM.

Plus de brigadiers scolaires

La situation actuelle, dans laquelle un nombre fixe de brigadiers est prévu pour l’ensemble du territoire montréalais, est inacceptable. Ce chiffre demeure le même depuis plusieurs décennies, alors que la population scolaire connaît une croissance constante. Il est aujourd’hui nécessaire que des ajustements soient apportés afin que le nombre de brigadiers soit en adéquation avec les besoins réels. En collaboration avec le milieu scolaire et les parties concernées, il sera important d’établir un cadre de référence et de redéfinir les critères permettant de justifier ou non la présence de brigadiers et leur nombre à proximité des écoles.

La présence de brigadiers scolaires serait également souhaitable lors des journées pédagogiques. Pour des raisons essentiellement économiques, les brigadiers ne sont pas en poste lors de ces journées. Or, la grande majorité des élèves s’y rendent tout de même pour participer à des activités ou pour aller au service de garde. Leur déplacement vers l’école n’est alors pas moins dangereux pour leur sécurité que lors des journées ordinaires.

Mesures de mitigation

À l’augmentation du nombre d’élèves s’ajoute la réalité d’un plus grand nombre de véhicules dans les rues de Montréal. À cet égard, de très nombreuses demandes ont été faites par les directions d’école pour l’ajout de mesures de mitigation de la circulation : feux de circulation pour piétons, feux de circulation demeurant au rouge pendant quelques secondes, marquage au sol plus visible, dos d’âne, saillies de trottoir, réduction de la limite de vitesse, signalisation plus visible, etc. Cette longue liste de demandes nous indique qu’il serait important d’établir un travail de partenariat plus large, afin que chaque milieu puisse exprimer ses besoins et que les mesures appropriées soient déployées en vue de solutionner les différents problèmes.

Rappelons qu’avec ses 189 établissements et près de 17 000 employés, la Commission scolaire de Montréal est le plus grand réseau d’écoles publiques du Québec. Entre autres responsabilités, elle organise les services éducatifs pour 114000 élèves, elle gère les ressources humaines, financières et matérielles, elle coordonne le transport scolaire, les services de garde et les relations avec la communauté.

Lire le mémoire de la CSDM Sécurité aux abords des écoles

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