20 janvier 2016
La Commission scolaire de Montréal (CSDM) a procédé ce soir à sa cinquième reddition de comptes, qui couvre la période du 1er juillet 2014 au 30 juin 2015, présentée par la présidente de la CSDM, Catherine Harel Bourdon, et la Direction générale.
La reddition de comptes 2014-2015 marque un point charnière avec la fin du plan Réussir (2010-2015) et du plan stratégique (2012-2015). La CSDM poursuit ses efforts autour de la transformation organisationnelle et la consolidation financière.
Le rôle des parents apparaît fondamental, c’est pourquoi le lien entre l’école et les parents fait partie des priorités. « En ce sens, nous avons la préoccupation constante de répartir équitablement les ressources dans l’ensemble de nos écoles et nos centres. C’est un travail qui doit continuer, d’autant que nous prévoyons 10 000 élèves de plus d’ici 2020. Dans un contexte de réduction des dépenses et de retour à l’équilibre budgétaire, notre objectif demeure toujours la réussite des élèves », a insisté Mme Harel Bourdon.
La mission de la CSDM consiste à offrir à chacun des élèves une chance égale de réussite, avec tous les défis que cela comporte. Et les défis de l’école dans un Montréal en mouvance sont multiples : l’augmentation de l’immigration (51,4 % des élèves n’ont pas le français comme langue maternelle), 4 214 élèves en classe d’accueil; 10 240 adultes dans les centres de francisation), la hausse démographique, plus d’élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (actuellement 13 800 élèves HDAA).
Augmentation de la diplomation
Après cinq années de mise en œuvre, le plan Réussir a eu un effet mobilisateur dans les établissements. Ainsi, au primaire, entre 2010-2011 et 2014-2015, plusieurs améliorations sont à souligner, dont l’augmentation du taux de réussite en lecture 1er cycle, la moyenne en lecture 1er, 2e et 3e cycles, la moyenne en écriture 3e cycle, le français des garçons au 3e cycle et le français des élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (EHDAA) 3e cycle.
La CSDM s’est engagée à augmenter son taux de diplomation et de qualification avant l’âge de 20 ans. Les taux de diplomation sont les plus élevés jamais enregistrés. Après 5 ans, le taux de 50,7 % dépasse la cible de 0,7 point. Après 6 ans, le taux de 62,2 % dépasse la cible fixée à 60. Après 7 ans, même si le taux de 66,6 % n’atteint pas la cible établie à 70, on note une constante amélioration depuis 2003-2004.
Si les jeunes demeurent à l’école plus longtemps, ils éprouvent cependant de plus grandes difficultés, d’où l’importance de leur offrir le soutien nécessaire.
La formation professionnelle
De 2009-2010 à 2013-2014, le nombre de nouveaux élèves âgés de moins de 20 ans en formation professionnelle est demeuré assez stable, autour de 900 élèves. La cible de 1 272 élèves n’a pas été atteinte dans l’horizon souhaité. Afin d’attirer davantage de jeunes de moins de 20 ans, la Commission scolaire renouvellera l’expérience du Salon de la formation professionnelle, qui a attiré plus de 3 000 visiteurs, à l’hiver 2015, majoritairement des jeunes de la CSDM. L’événement aura lieu du 9 au 11 février. Les neuf centres de la formation professionnelle y présenteront une cinquantaine de métiers.
Vers le retour à l’équilibre
Pour l’exercice financier se terminant le 30 juin 2015, la CSDM a complété son exercice avec un déficit de 11 M$, un montant inférieur à celui anticipé (12 M$). La tendance de réduction du déficit d’exercice se poursuit depuis trois ans. Ce résultat a nécessité un suivi rigoureux des dépenses et une meilleure estimation des revenus chaque trimestre en cours d’année.
Des milieux sains
La CSDM a investi près de 105 millions de dollars dans le maintien et la remise en état de ses bâtiments, ce qui représente 14 millions de plus qu’en 2013-2014. Les dépenses pour les projets d’ajout d’espace totalisent 38 millions, notamment pour la mise en chantier des écoles Saint-Raymond, Sans-Frontières, Louis-Colin, Félix-Leclerc, Gilles-Vigneault et Saint-Noël-Chabanel.
Renouvellement de la CSDM
L’année 2014-2015 a été riche en rebondissements au cours de laquelle la CSDM s’est approprié de nouvelles façons de travailler. « Déficit ou pas, notre Commission scolaire doit être performante et se doter d’outils de gestion inspirés des meilleures pratiques pour mesurer l’atteinte de nos objectifs. Il faut une mobilisation de toutes les parties prenantes autour des priorités que nous nous sommes fixées. Bien que la Direction générale bénéficie des conseils d’experts, elle demeure le maître d’œuvre de la transformation », a mentionné Robert Gendron, directeur général par intérim.
Rappelons qu’avec ses 191 établissements et plus de 16 000 employés, la Commission scolaire de Montréal est le plus grand réseau d’écoles publiques du Québec. Entre autres responsabilités, elle organise les services éducatifs pour 112 000 élèves, elle gère les ressources humaines, financières et matérielles, elle coordonne le transport scolaire, les services de garde et les relations avec la communauté.