12 novembre 2019
L’École des métiers de l’aérospatiale de Montréal (ÉMAM) célèbre ses 25 ans. Ouverte officiellement en septembre 1994, cette institution est devenue l’école nationale des métiers en aérospatiale au Québec. À ce titre, elle joue un rôle incontournable dans l’essor de ce secteur à Montréal.
Pour souligner l’occasion, une journée portes ouvertes a lieu aujourd’hui, le 12 novembre, de 10 h à 19 h 30. Les élèves du secondaire auront la possibilité de découvrir cette école hautement spécialisée en bonne compagnie, alors que 25 représentants de l’industrie sont sur place.
Une école qui se distingue
L’ÉMAM occupe une place unique dans la formation de la main-d’œuvre en aérospatiale. Avec un taux de placement de 100 %, l’École répond aux besoins de ce secteur d’activité où il y a une forte demande d’emploi. Neuf programmes y sont enseignés : montage de câbles, montage de structures, montage mécanique, outillage, rembourrage d’aéronefs, techniques d’usinage, tôlerie de précision, traitement de surface, usinage sur machine.
En plus de l’école de Montréal, l’ÉMAM possède trois annexes situées à proximité des aéroports de Mirabel, Trois-Rivières et Québec et répond ainsi aux besoins de main-d’œuvre en région.
L’école accueille présentement 400 élèves, mais peut en recevoir trois fois plus, en créant de nouveaux groupes selon les besoins de l’industrie. L’ÉMAM travaille d’ailleurs en étroite collaboration avec d’importantes entreprises comme Bombardier, Bell Hélicoptère, CAE et Pratt & Whitney Canada.
« Cette école est une véritable réussite. L’ÉMAM regroupe des partenaires de premier plan de l’industrie aérospatiale et du développement de l’emploi dans un secteur en forte demande. C’est un lien direct pour nos élèves entre leur école et les entreprises », mentionne Catherine Harel Bourdon, présidente de la CSDM.
Historique
C’est en 1988 que le Comité sectoriel de main-d’œuvre en aérospatiale au Québec (CAMAQ) démarre le projet de créer une école secondaire publique des métiers spécialisés de l’aérospatiale. Cette école-usine devait reproduire le plus fidèlement possible les conditions de travail de l’industrie.
Le 30 août 1989, le Conseil des commissaires de la Commission scolaire de Montréal (à cette époque Commission des écoles catholiques de Montréal, CÉCM) adopte une résolution voulant « que le CAMAQ exige que le Centre implanté par la CÉCM soit exclusivement orienté vers la formation des travailleurs de l’aérospatiale ».
Puis, le 8 janvier 1990, le comité exécutif de la CÉCM a recommandé « d’accepter le principe d’implanter le futur centre des métiers de l’aérospatiale comme un centre exclusif sur son territoire, pour mieux servir la formation des travailleurs du secteur de l’aérospatiale et de répondre aux besoins des entreprises concernées ». L’ÉMAM est donc mise sur pied en 1990 grâce à une entente entre le ministère de l’Éducation, la CÉCM et le CAMAQ.
La CÉCM a acquis de la Ville de Montréal un terrain situé dans le parc industriel l’Assomption, sur la rue Chauveau, afin de construire cette nouvelle école au coût de 31,5 M$. Conçue sur un modèle d’une école-usine à la fine pointe de la technologie, elle totalise une superficie de 15 000 mètres carrés, l’équivalent de deux terrains de football.
Rappelons qu’avec ses 191 établissements et près de 17 000 employés, la Commission scolaire de Montréal est le plus grand réseau d’écoles publiques du Québec. Entre autres responsabilités, elle organise les services éducatifs pour 114 000 élèves, elle gère les ressources humaines, financières et matérielles, elle coordonne le transport scolaire, les services de garde et les relations avec la communauté.