22 novembre 2017
L’exercice financier 2016-2017 de la Commission scolaire de Montréal (CSDM) marque la fin du plan de retour à l’équilibre budgétaire et enregistre un excédent de 1,5 M$. Cet excédent témoigne des efforts déployés et du progrès réalisé grâce à la transformation organisationnelle qui se poursuit.
« L’atteinte de l’équilibre budgétaire résulte d’un travail extraordinaire de l’ensemble de nos services et établissements. Il y a eu des efforts de rationalisation à tous les niveaux, menés avec l’objectif de maintenir les services aux élèves. N’oublions pas qu’en plus de notre plan de retour à l’équilibre budgétaire, nous avons subi des compressions de 33 M$ du gouvernement du Québec », affirme Catherine Harel Bourdon, présidente de la CSDM.
« La commission scolaire agit comme un centre de services partagés pour nos 200 établissements, que ce soit pour le service de la paie, l’informatique, les appels d’offres, l’organisation scolaire, l’embauche du personnel, etc. La pression est grande sur nos employés dans un contexte où leur nombre a diminué alors que la charge de travail a augmenté », souligne Mme Harel Bourdon.
Une gestion saine et rigoureuse
Déjà, pour 2016-2017, le budget prévoyait le retour à l’équilibre budgétaire, où les dépenses ne dépasseraient pas les revenus. Pour l’exercice clos le 30 juin 2017, les revenus de la CSDM totalisent 1,097 G$, alors que les dépenses sont de 1,096 G$. Conséquemment, la CSDM a enregistré un excédent de 1,5 M$ (en 2016, 196 000 M$).
« L’équilibre budgétaire est atteint, mais demeure fragile. En considérant les données des exercices précédents, les résultats financiers de 2016-2017 démontrent l’assainissement continu de la gestion des fonds publics. Cet assainissement s’inscrit dans une démarche de transformation organisationnelle visant l’optimisation des processus et les gains de productivité pour mieux soutenir nos établissements. D’ailleurs, plus de 70 % des dépenses vont directement aux services aux élèves à l’enseignement et au soutien (services professionnels et soutien technique et paratechnique) », explique Lucie Painchaud, directrice générale adjointe à la gestion de la performance financière et de l’efficacité opérationnelle.
Par ailleurs, en 2016-2017, l’excédent a permis de diminuer le déficit accumulé de 83,9, en 2016, à 82,4 M$.
Défis
Près de 85 % des revenus proviennent de subventions du ministère de l’Éducation et Enseignement supérieur (MEES) et de la taxe scolaire en hausse par rapport à l’année dernière (2016 – 79,6%) qui reflète la croissance de la population scolaire. Cette croissance représente un défi, car, malgré les prévisions démographiques, le développement de projets immobiliers et l’apport de l’immigration apportent un nombre toujours plus grand d’enfants dans nos écoles. Alors que nous attendons en moyenne 1000 nouveaux élèves par année, l’an dernier nous en avons accueilli plus de 1210 et cette tendance s’accroît puisqu’au 30 septembre 2017, 1869 nouveaux élèves se sont ajoutés, un record.
L’accueil des enfants montréalais doit se faire dans les meilleures conditions, c’est pourquoi la CSDM a consacré à l’entretien des écoles des sommes vingt fois plus importantes depuis 2005 ; de 9 M$ à 191 M$ (en 2017).
Alors que le transport scolaire bénéficie d’un financement de 15 M$ du MEES et de la taxe scolaire, ce secteur souffre d’un sous-financement de 4,7 M$ qui doit être comblé à même le budget de fonctionnement de la CSDM.
De même, les programmes particuliers entraînent un déficit de 2 120 $ par élève en raison d’un sous-financement, soit un manque à gagner de 36 M$.
Enfin, le travail d’optimisation et de mise en place de meilleures pratiques se poursuit. La part du budget consacrée à l’administration est passée de 5,35 % à 3,30 %, une diminution de 35 %, bien en deçà de la moyenne nationale. Pour une organisation de la taille de la CSDM, il s’agit d’une performance exceptionnelle.
Rappelons qu’avec plus de 190 établissements et quelque 17 000 employés, la Commission scolaire de Montréal est le plus grand réseau d’écoles publiques du Québec et un des plus importants employeurs de Montréal. Entre autres responsabilités, elle organise les services éducatifs pour 112 000 élèves, elle gère les ressources humaines, financières et matérielles, elle coordonne le transport scolaire et les services de garde.