Centre de services scolaire
de Montréal

Centre de services scolaire de Montréal


21 octobre 2015

La Commission scolaire de Montréal (CSDM) présente des états financiers audités avec un déficit d’exercice moindre que celui anticipé. En effet, le déficit prévu au budget était de 29,4 M$, en juillet 2014, alors que le déficit réel au 30 juin 2015 se chiffre à 11 M$.

Pour en arriver à ce résultat, la CSDM a fait un suivi rigoureux des dépenses et une meilleure estimation des revenus chaque trimestre en cours d’année. Cette façon de faire a permis de freiner l’aggravation de la situation financière et d’atteindre les objectifs d’optimisation. Ainsi, le déficit prévu au budget d’exercice adopté en juillet 2014 est passé de 29,4 M$ à 24 M$ en septembre; à 19,3 M$ en janvier 2015; à 17,2 M$ en mars; puis au déficit réel de 11 M$ au 30 juin 2015.

« Nous sommes extrêmement satisfaits de ces résultats, il n’en demeure pas moins que nous devons poursuivre les efforts. Nous avons été conservateurs dans le processus budgétaire, reste à examiner quelles sont nos bonnes pratiques et les secteurs à améliorer. Notre but est simple : dégager des sommes lorsque nous aurons retrouvé l’équilibre budgétaire pour les réinvestir dans les services aux élèves », affirme Catherine Harel Bourdon, présidente de la CSDM.

Plan de retour à l’équilibre

Nous sommes dans la bonne voie du retour à l’équilibre budgétaire au 30 juin 2017. La tendance de réduction du déficit se maintient grâce aux efforts consentis et démontre la volonté d’atteindre l’équilibre budgétaire en 2016-2017. Le déficit est passé de 31,86 M$ en 2011-2012; 24,62 M$ en 2012-2013; 12,04 M$ en 2013-2014; 11 M$ en 2014-2015.

Le plan de retour à l’équilibre budgétaire s’échelonne sur cinq ans; l’année 2014-2015 en est la troisième année. À compter de 2017-2018, la CSDM aura complètement résorbé son déficit.

« Malgré les défis de notre situation financière, le chemin parcouru augmente notre degré de confiance : l’équilibre budgétaire est devenu un objectif atteignable dans les délais fixés. Nos résultats probants démontrent que nous sommes engagés dans la bonne voie », explique Lucie Painchaud, directrice générale adjointe à la gestion de la performance financière et de l’efficacité opérationnelle.

Notez que, pendant cette même période, la CSDM a fait face à des compressions demandées par le gouvernement du Québec de plus de 30 M$.

« Ce n’est pas l’effet du hasard si nous avons réussi à atteindre ce niveau de résorption du déficit, mais bien grâce à l’apport et à l’engagement de notre personnel. Chacun peut se reconnaître dans sa contribution à la saine gestion des fonds publics, tant les gestionnaires que toutes leurs équipes », mentionne Robert Gendron, directeur général par intérim.

Exemples d’écarts

Même si l’année 2014-2015 se termine sur une note positive, il faut prendre en compte plusieurs éléments ponctuels et non récurrents du budget. Autrement dit, des économies et des apports financiers de cette année ne reviendront pas nécessairement l’année prochaine.

Pour le transport scolaire, les dépenses ont excédé le budget de 2,7 M$. Ce dépassement s’explique principalement par l’augmentation des dépenses du transport par berlines pour les élèves autistes ou ayant des troubles graves de comportement.

Le surplus de 2,5 M$ de la consommation énergétique (éclairage, chauffage, ventilation et climatisation) se comprend par le climat doux de l’automne et de la première partie de l’hiver dernier.

L’enveloppe des enseignants de la formation générale des jeunes (FGJ) atteint un déficit de 7,5 M$. La hausse démographique, le nombre exact d’élèves financés au 30 septembre et les besoins particuliers des enfants montréalais expliquent ce déficit.

Pour la formation générale des adultes (FGA), les revenus (financement) sont basés sur le nombre moyen d’élèves des deux dernières années. La fluctuation du nombre d’élèves en cours d’année peut engendrer un surplus ou un déficit. En raison de cette situation, le surplus était de 4,6 M$, nettement plus élevé que le budget estimé.

Mentionnons que les surplus de la formation professionnelle et de la FGA permettent de financer en partie les programmes particuliers et des élèves handicapés, en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (EHDAA). Les dépenses reliées aux services offerts à ces élèves sont supérieures au financement. Ils représentent près du quart de nos élèves, soit 16 913 sur une population de 72 134 élèves.

« Cette situation nous préoccupe. Comment arriver à financer nos écoles-hôpitaux tout en tenant compte des défis particuliers des élèves de notre Commission scolaire et de la réalité montréalaise? Pensons, par exemple, à l’école Irénée-Lussier », illustre Mme Harel Bourdon.

Rappelons qu’avec plus de 190 établissements et quelque 17 000 employés, la Commission scolaire de Montréal est le plus grand réseau d’écoles publiques du Québec et un des plus importants employeurs de Montréal. Entre autres responsabilités, elle organise les services éducatifs pour 112 000 élèves, elle gère les ressources humaines, financières et matérielles, elle coordonne le transport scolaire et les services de garde.

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