16 juillet 2014
Le Conseil des commissaires a adopté ce soir le budget 2014-2015 de la Commission scolaire de Montréal (CSDM). Malgré une situation budgétaire difficile, la CSDM fait des choix responsables pour limiter la croissance de ses dépenses, tout en préservant au maximum les services aux élèves. Compte tenu du déficit d’exercice anticipé de 29,4 M$ qui a été autorisé par le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS), la CSDM a tout de même réussi à adopter un budget qui vise à réduire son déficit d’exercice de 5,8 M$ par rapport à 2013-2014.
Malgré des compressions d’environ 13 M$, le pourcentage du budget alloué aux dépenses en lien avec les services aux élèves reste identique à l’an passé, soit 82 %. « Nous avons réussi à maintenir la qualité des services aux élèves en dépit du contexte d’austérité budgétaire et du fait que notre clientèle augmente. Cependant, le Conseil des commissaires s’inquiète que l’éducation fasse les frais des mesures du retour à l’équilibre budgétaire québécois. Nos élèves, les travailleurs de demain, doivent accéder à une éducation de qualité pour pouvoir développer l’économie du Québec », déclare Catherine Harel Bourdon, présidente de la CSDM. Elle souligne également que la portion du budget alloué aux frais administratifs sera dorénavant de 3,4 % : « Davantage de coupures dans ce secteur sont impossibles. Le seuil est atteint. »
Budget 2014-2015
Pour 2014-2015, la CSDM prévoit des revenus et un financement de 988,9 M$, alors que les dépenses de fonctionnement se chiffrent à 1,018 G$, soit un manque à gagner de 29,4 M$. Rappelons que le 18 juin 2014, le Conseil des commissaires avait adopté un plan de retour à l’équilibre budgétaire comprenant des réductions de dépenses de 11 M$ pour 2014-2015 avec un déficit d’exercice anticipé de 16 M$. Fin juin 2014, le MELS a annoncé des coupures additionnelles d’environ 15 M$ pour la CSDM qui n’a pu comprimer ses dépenses que de 2,5 M$ supplémentaires.
« Au cours des deux dernières années, la CSDM a fait un travail considérable sur son budget, puisque le déficit d’exercice anticipé s’est résorbé de 18,1 M$ durant cette période. J’aimerais souligner les efforts de l’ensemble des gestionnaires de la CSDM qui œuvrent d’arrache-pied pour administrer de façon responsable les écoles et les services de la CSDM », mentionne Mme Harel Bourdon.
Réductions des dépenses
La CSDM a pris les décisions nécessaires pour réduire ses dépenses. À elle seule, la masse salariale représente 78 % des dépenses projetées au budget 2014-2015, soit près de 795 M$. C’est pourquoi la CSDM s’est concentrée sur cette portion importante de son budget en simplifiant encore une fois la structure organisationnelle, la structure pédagogique et en réduisant les coûts de soutien administratif.
Pour 2014-2015, la CSDM continuera ses travaux pour le retour à l’équilibre budgétaire par le biais de quatre axes d’intervention : offre de services, organisation des écoles de la formation générale des jeunes, organisation interne et centre de services ainsi que structure organisationnelle et cadre de gouvernance.
Le Conseil des commissaires a également demandé un soutien au MELS pour optimiser les éléments de gestion suivants : réduction des coûts de CSST, amélioration des pratiques d’hygiène et de salubrité, optimisation du transport scolaire et mise en place d’un projet d’économie d’énergie en mode ESE (entreprise de services écoénergétiques).
Chaque trimestre, une reddition de comptes est produite au ministère afin de suivre l’évolution de la situation. Les chiffres démontrent que la Commission scolaire contrôle ses dépenses.
Réalité montréalaise
Les défis sont importants pour les acteurs de l’école montréalaise. Les écoles de la CSDM accueilleront 1000 élèves de plus par année d’ici 2020. Pour répondre à cette demande, la Commission scolaire a mis en chantier 27 projets d’agrandissement et de construction d’écoles en plus de la rénovation de plusieurs bâtiments. Autre élément, la mixité sociale est grande à Montréal : élèves de milieux défavorisés, élèves en difficulté d’apprentissage, élèves doués et élèves issus de l’immigration en apprentissage du français composent notre clientèle scolaire.
Avec plus de 190 établissements et quelque 17 000 employés, la Commission scolaire de Montréal est le plus grand réseau d’écoles publiques du Québec et un des plus importants employeurs de Montréal. Entre autres responsabilités, elle organise les services éducatifs pour 112 000 élèves, elle gère les ressources humaines, financières et matérielles, elle coordonne le transport scolaire, les services de garde et les relations avec la communauté.