20 février 2019
La Commission scolaire de Montréal (CSDM) a présenté sa septième reddition de comptes publique, qui couvre la période du 1er juillet 2017 au 30 juin 2018. La présidente, Catherine Harel Bourdon, et le directeur général, Robert Gendron, en ont exposé les grandes lignes au Conseil des commissaires d’aujourd’hui.
Les principaux objectifs de la dernière année visaient l’appropriation, école par école, du concept d’inclusion scolaire, la poursuite de la transformation organisationnelle, l’amélioration de nos processus administratifs et l’élaboration du Plan d’engagement vers la réussite (PEVR).
La réussite des élèves
« Pour une dernière fois, nous présentons les données du plan Réussir, qui s’est échelonné de 2009 à 2015. Ce plan fixait des cibles qui permettaient une régulation constante des politiques en fonction de l’évolution des résultats », explique Robert Gendron.
Nos résultats les plus éloquents sont liés à l’augmentation de la diplomation et de la qualification avant l’âge de 20 ans. Nous observons une progression constante du nombre de sortants diplômés depuis les dernières années. Il faut noter la baisse régulière du nombre de décrocheurs. La cible de 26,8 % a été dépassée depuis 2010-2011, atteignant 20 % en 2015-2016 (dernière année de référence). Même si nos élèves prennent plus de temps pour obtenir un diplôme, force est de reconnaître que les efforts déployés ont porté leurs fruits.
Concernant l’amélioration de la persévérance et de la réussite, notons que le taux de réussite des garçons au 1er cycle du secondaire en français est de 78,7 %, dépassant la cible fixée à 75 %. Le taux de réussite en écriture chez les élèves de 4e secondaire atteint 77,5 %, au-delà de la cible de 75 %.
Un milieu de vie amélioré
L’amélioration de l’environnement dans les établissements demeure une préoccupation de tous les instants, tant en matière d’entretien que pour l’espace. L’augmentation de 1844 élèves depuis l’année précédente exerce une pression sur notre capacité d’accueil. Beaucoup d’efforts ont été déployés pour y remédier : une dizaine d’écoles ont été construites ou agrandies, une quarantaine de chantiers sont en cours et 51 classes modulaires ont été installées.
« À ce chapitre, nous sommes fiers d’avoir instauré un concours d’architecture pour les agrandissements et les futures constructions. Nul doute que ce concours permettra de créer des milieux de vie d’une grande beauté pour nos élèves, favorisant ainsi leur mieux-être et la qualité de leurs apprentissages », mentionne Catherine Harel Bourdon.
Les prochains défis
Le Conseil des commissaires réclame au ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES) de considérer l’immigration et les développements résidentiels dans son calcul des prévisions de clientèle pour établir le financement de projets d’agrandissement.
En 2017-2018, la pénurie d’enseignants s’est accentuée. Pour faire face à cet enjeu, une résolution a été adoptée pour demander au gouvernement de concevoir un plan d’action pour valoriser la profession enseignante, notamment en explorant la possibilité d’accorder une bonification salariale aux enseignants travaillant dans les milieux défavorisés. Dans le cadre de ce plan d’action, il est proposé de créer une table nationale regroupant les universités québécoises et les commissions scolaires afin de trouver des solutions concernant la titularisation, les qualifications et la valorisation de la profession enseignante.
Équilibre budgétaire
Pour l’année scolaire 2017-2018, la CSDM a réalisé un surplus de 2,5 M$ comparativement à 1,5 M$ en 2016-2017. Ce résultat est attribuable à l’injection de nouvelles mesures liées au service direct à l’élève, reçues tardivement, combinée à une pénurie de main-d’oeuvre qualifiée et à une vente d’immeuble. Ainsi, les revenus ont progressé de 4,15 % passant de 1 097,2 M$ en 2016-2017 à 1 142,7 M$ en 2017-2018, soit une hausse de 45,5 M$. Les dépenses totales se chiffrent à 1 140,2 M$ pour 2017-2018, en augmentation de 4,06 % en comparaison avec 2016-2017.
En considérant les données des exercices précédents, les résultats financiers de 2017-2018 démontrent l’assainissement continu de la gestion des fonds publics par tous les titulaires de budget de la CSDM. Cet accomplissement s’inscrit dans une démarche de transformation organisationnelle visant l’optimisation des processus et les gains de productivité.
Rappelons qu’avec ses 189 établissements et près de 17 000 employés, la Commission scolaire de Montréal est le plus grand réseau d’écoles publiques du Québec. Entre autres responsabilités, elle organise les services éducatifs pour 114 000 élèves, elle gère les ressources humaines, financières et matérielles, elle coordonne le transport scolaire, les services de garde et les relations avec la communauté.
Consulter les faits saillants du Rapport annuel 2017-2018 de la CSDM