Centre de services scolaire
de Montréal

Centre de services scolaire de Montréal


31 mars 2014

Un engagement demandé aux chefs de parti

Six centres d’éducation populaire (CEP) et la Commission scolaire de Montréal (CSDM) interpellent les candidats à l’élection provinciale afin de régulariser le manque de financement de ces organismes.
Conformément aux règles ministérielles, la CSDM ne reçoit aucun budget pour l’entretien de ses immeubles excédentaires lorsqu’ils ne sont plus requis à des fins scolaires. Des travaux d’envergure nécessaires ne pourront être effectués sur ces immeubles en vue d’assurer la sécurité du personnel des CEP et de leurs usagers. À titre d’exemple, pour deux de ces centres, les travaux sont évalués à 800 000 $ et à plus de 3 M$. Les CEP ont maintes fois fait part de leurs inquiétudes quant à cette situation et demandé une aide de la CSDM ou des instances gouvernementales. Ils souhaitent poursuivre la réalisation de leur mission au sein des communautés.

« En raison de son contexte financier, la CSDM n’est plus en mesure d’assumer les frais liés à l’ensemble des activités offertes par les CEP. La CSDM doit recentrer ses actions sur sa mission première : la réussite des élèves », déclare Catherine Harel Bourdon, présidente de la CSDM.

De plus, la CSDM a déjà offert un soutien financier annuel aux CEP de l’ordre de 350 000 $. Depuis 2012-2013, la Commission scolaire s’est vue dans l’obligation de diminuer cette allocation de 100 000 $ par année. Depuis une quarantaine d’années, les six CEP occupent gratuitement des immeubles excédentaires de la CSDM. Cette dernière a informé les CEP, il y a quatre ans, qu’elle ne serait plus en mesure de reconduire la gratuité de location au renouvellement des baux prévu en 2015.

Une voie de solution

Reconnaissant le rôle des CEP, le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) a cherché à répondre aux besoins de ces centres de façon permanente. La solution envisagée fut de céder à la Société québécoise des infrastructures (SQI) les six immeubles excédentaires de la CSDM. Cette solution devait être effective avant le déclenchement des élections. Ce n’est pas le cas. Les six CEP craignent qu’après les élections, les avancées et les engagements obtenus au cours des derniers mois demeurent lettre morte. Résultat : la survie des 6 centres est menacée par l’expulsion en mai 2015. Les chefs des quatre formations politiques ont reçu l’information complète sur cette question et les CEP demandent une réponse d’ici jeudi le 3 avril.

« Les six centres donnent annuellement l’accès à l’éducation pour près de 30 000 adultes parmi les plus pauvres et exclus de la société. C’est pourquoi nous interpellons les chefs de partis pour obtenir de leur part un engagement réel de pérenniser les centres dans leurs locaux et de leur fournir les moyens de répondre adéquatement à leur mission. C’est un enjeu électoral important », mentionne Roger Le Clerc, directeur du CÉDA.

Ces six centres sont : le Carrefour d’éducation populaire de Pointe-Saint-Charles; le Comité d’éducation aux adultes de la Petite-Bourgogne et de Saint-Henri (CÉDA); le Pavillon d’éducation populaire d’Hochelaga-Maisonneuve (PEC); les Ateliers d’éducation populaire du Plateau; le Centre éducatif communautaire René-Goupil; le Comité social Centre-Sud.

Voir toutes les nouvelles