Centre de services scolaire
de Montréal

Centre de services scolaire de Montréal


4 février 2020

À l’occasion des audiences publiques de la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse, la Commission scolaire de Montréal (CSDM) a exprimé le souhait d’améliorer la réussite des élèves pris en charge par la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) par une collaboration plus étroite avec l’organisme.

Selon une récente étude de la Chaire de recherche du Canada sur l’évaluation des actions publiques à l’égard des jeunes et des populations vulnérables de l’École nationale d’administration publique (ENAP), 17 % des jeunes de la DPJ suivis dans le cadre de ce projet avaient atteint le niveau scolaire qui correspondait à leur âge, soit la cinquième secondaire, comparativement à 75 % des jeunes Québécois du même âge.

Invitée à participer à ces audiences, la présidente, Catherine Harel Bourdon, a insisté sur plusieurs points, principalement sur la réussite des élèves pris en charge par la DPJ et l’essentielle mobilisation de tous les acteurs autour de la réussite de ces élèves.

« L’école représente parfois le seul point d’ancrage dans la vie d’un élève et constitue un des principaux moteurs de son développement. L’école devient à la fois une zone de protection et d’équilibre, d’où l’importance d’assurer une stabilité pour sa réussite éducative et son cheminement personnel », affirme-t-elle.

Par exemple, un déménagement ou un changement d’école pour les enfants (qu’ils soient pris en charge par la DPJ ou non) sont des facteurs de risque important. Le facteur stabilité demeure essentiel dans le cheminement scolaire de l’élève.

Constats et solutions

Le mémoire présenté par la CSDM souligne que l’école est trop souvent soumise aux décisions et aux actions de la DPJ. C’est pourquoi une meilleure complémentarité entre le milieu scolaire et la DPJ permettrait un dépistage plus efficace de certaines situations. « La conjugaison des forces doit s’améliorer sensiblement si nous voulons permettre à ces jeunes de vivre une transition harmonieuse vers la vie adulte », précise le mémoire.

La question de la confidentialité et le caractère hermétique des décisions de la DPJ font en sorte que les écoles sont laissées dans l’ignorance. Un enfant peut vivre son cheminement scolaire sans que l’école sache qu’il est sous la protection de la DPJ. Il est alors difficile, voire impossible, pour l’école de travailler en prévention. Pourtant, en matière de signalement, l’école est un lieu de vigie face à l’ensemble des enfants qu’elle accueille. Le personnel scolaire agit avec vigilance lors de situations particulières vécues par les enfants.

Rappelons qu’avec ses 191 établissements et près de 17 000 employés, la Commission scolaire de Montréal est le plus grand réseau d’écoles publiques du Québec. Entre autres responsabilités, elle organise les services éducatifs pour 114 000 élèves, elle gère les ressources humaines, financières et matérielles, elle coordonne le transport scolaire, les services de garde et les relations avec la communauté.

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